lundi 27 mai 2013

La techno Star Trek: longue vie et prospérité


Quand on a passé 6 semaines a vivre dans un pays avec une culture et une technologie différente, il est difficile de ne pas changer son regard sur son propre monde après son retour. Et pas la peine de prendre son sac à dos et un billet pour le Népal ou l'Amazonie pour trouver le dépaysement. Un simple écran de TV ou de cinéma permettent de découvrir bien des mondes de science fiction sans quitter son canapé. Parmi ces mondes, le cycle "Star Trek", dont il faut justement 6 semaines, à raison de 8 heures par jour, pour visionner l’intégralité de l’œuvre de Gene Roddenbery (entre les épisodes des différentes séries et les 12 films) qui a commencée en 1966.

Star Trek, c'est beaucoup de technologies qui ont été imaginées dès les années 60s. Pas de la technologie pour la technologie, mais pour ses usages qui nourrissent les scénarios et les aventures de Star Fleet, cette flotte des étoiles à la recherche de l'ultime frontière de notre Univers.
Star Trek c'est aussi un regard "humain" sur la technologie qui est omniprésente mais finalement totalement intégrée aux activités humaines ou extraterrestres. Des technologies dont certaines aujourd'hui existent mais d'autres pas encore, ce qui prouve la force de cette vision futuriste.
Alors qu'est ce qui a changé dans le regard d'un Trekkie (un fan de Star Trek... aussi un peu Geek) qui aurait exploré tout l'univers de Star Trek. Là où personne n'est jamais allé... comme le veut le thème de la série. C'est la question que s'est posée GreenSI 3 semaines avant la sortie du prochain film: Into Darkness.

La téléprésence

Pour les Trekkies, l'idée d'interagir avec d'autres via une "mise en scène" qui laisse croire qu'ils sont présents, est une évidence. La visio-conférence de nos jours, est une pâle imitation qu'ils maîtrisent. Mais ils espèrent qu'un jour la salle de téléprésence du dernier étage, réservée aux big boss, sera devenue une réalité accessible au quotidien sur les murs de leur open space. Car ils savent qu'on peut y travailler ensemble et que c'est une forme avancée de collaboration.


Les communications sans fil


Dès la première série, le capitaine Kirk et son équipage utilisent un appareil de communication avec un clapet qui s'ouvre, et sans fil, qui ressemble étrangement a nos téléphones mobiles. Il n'y a qu'a regarder dans la rue ou dans les transports autour de nous pour se croire dans Star Trek, les klingons en moins ;-)


Dans les vaisseaux, et notamment dans le fameux USS Enterprise, l'activation des communications se fait simplement en touchant son badge Star Fleet. On peut ainsi parler de façon "naturelle", comme aujourd'hui on le fait avec une oreillettes Bluetooth et des micros incorporés.


Un ordinateur centralisé... dans les nuages galactiques


En fait dans les vaisseaux de Star Fleet, tout l'équipage est en communication permanente par l'intermédiaire du vaisseau et de ses nombreux écrans tactiles et terminaux. Y compris avec l'ordinateur de bord, qui outre l'enregistrement vocal des "logs" des missions dans le journal de bord, sert de puissance de calcul disponible en permanence. Dans combien de temps est prévu l'impact? Et on obtient la réponse.

La vision de l'ordinateur dans Star Trek est celle d'une intelligence en permanence au coté de l'équipage pour l'aider à prendre ses décisions. Quand on se rappelle qu'en 1965 on en est au mainframe et aux premiers langages de programmation, notamment COBOL et FORTRAN, on mesure la vision de la série. Et en 2013 on reconnait dans cette vision la promesse du Cloud computing ou les données sont disponibles de partout, au travers de multiples moyens d'accès, et où la puissance de calcul peut être démultipliée rapidement pour analyser en temps réel (Big data).

Cette intelligence est aussi décentralisée dans un androïd à l'apparence humaine:Data. Il accompagne l'équipage dans ses missions sur les planètes explorées et loin de l'ordinateur de bord. Pour un Trekkie, Data est un membre de l'équipage comme les autres, pas une machine et certainement pas quelque chose d'inférieur à l'homme.

Pour GreenSI, Data est le stade ultime de l'interface homme machine.

Une intelligence accessible en permanence par la voix et relié aux données de l'ordinateur central. Plus besoin de terminal, où alors considérer que Data est le terminal ultime.

C'est peut être ce que cherchent à faire Apple et Google avec la reconnaissance vocale (Siri, Google Now) pour l'instant limitée à la recherche sur le web. Mais aussiIBM avec Watson qui répond aux questions de Quizz en explorant lui même toute la connaissance qui lui est mise à disposition.
Google est aussi très avancé sur la traduction en temps réel entre deux langues de la planète et l'a démontré pendant la courte durée de son produit Google Wave. Dans le Star Trek la traduction simultanée en temps réel est une technologie standard.

La technologie pour augmenter nos sens, c'est ce que l'on retrouve avec le commandant Geordi Laforge, aveugle de naissance, qui porte des lunettes lui permettant d'avoir une sensation de vision en captant le champ électromagnétique et en le transmettant au cerveau via le nerf optique. Aujourd'hui on sait transmettre des sons via les vibrations des os du tympan mais pour la vue on n'en est qu'au début avec les Google Glasses qui "augmentent" la vue par des données et de l'analyse visuelle, mais ne la remplace pas.
Mais c'est quelque chose qui inspire Google. 

En tout cas Amit Singhal, le senior vice-president en charge de l’algorithme au cœur de la recherche Google. Un article de la revue Slate a récemment montré les références multiples que Google faisait à Star Trek en interne et l'influence de cette série sur la réflexion de Google. 

On voit que l'on commence a atteindre des territoires où les technologies de l'information et de la communication de Star Trek sont en avance sur notre temps. Et dans ces technologies qui n'existent pas encore, on trouve le Holodeck

Entrez dans la réalité virtuelle et augmentée

Le mot holodeck est la contraction de hologramme et deck, pont d'un vaisseau. Car Star Fleet est l'évolution dans le futur de la marine et non de l'armée de l'air comme on pourrait penser. D'ailleurs aujourd'hui l'USS Enterprise est le premier porte-avion américain a propulsion nucléaire. Donc comme dans les vaisseaux de toutes tailles, il y a des ponts.
Ce pont Holodeck est une immense pièce ou l'ordinateur peut, via des hologrammes "avancés", recréer des univers où se déplacent ceux qui rentrent dans le Holodeck. La différence avec un simple hologramme, c'est que dans le holodeck on peut toucher et interagir avec l'environnement. L'impression 3D est la première forme de matérialisation par un ordinateur, le Holodeck est l'outil ultime de matérialisation de la matière. Il est utilisée pour les simulations.


Cette rapide revue nous montre qu'il y a 50 ans de nombreux usages de technologies de l'information qui n'existaient pas (encore) avaient déjà été explorés par des cinéastes visionnaires, et leurs usages mis en scène au quotidien dans un vaisseau pour explorer de nouveaux mondes. Et on n'a pas parlé des scanners, de l'antimatière ou de l'IRM qui sont aussi des technologies imaginées dans Star Trek. Ceci, avec une rare justesse de vision, y compris sur l'intégration de la technologie et de l'homme. C'est pour cela que GreenSI y a fait une courte escale qui me trottait depuis longtemps dans la tête.

Alors si vous ne voulez pas attendre encore 50 ans pour découvrir les technologies de Star Trek qui n'existent pas encore aujourd'hui, allez au cinéma le 12 Juin pour le dernier film  "Into Darknesset ne ratez pas la rétrospective des films précédents sur Arte (du 26 Mai au 3 Juin)

GreenSI vous souhaite longue vie et prospérité !



NB pour ceux qui n'ont jamais entendu ce salut vulcain (est-ce possible en 50 ans ?) : le salut Vulcain était à la fois usité pour le "Bonjour" comme pour les "adieux". Il était toujours accompagné de la phrase "Longue vie et prospérité" (VO "Live long and prosper")
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